Il est des cinéastes qui jettent les bases d’une intrépidité nouvelle. En quatre longs métrages et à 45 ans, Nadav Lapid, né à Tel-Aviv, s’est imposé comme l’un des réalisateurs les plus brillants et stimulants du cinéma contemporain.

Son œuvre, en devenir, peut d’ores et déjà se lire comme l’expression du rejet douloureux et rageur que lui inspire son pays. Aux valeurs martiales de l’Israël contemporain, Nadav Lapid n’a cessé d’opposer des figures d’une altérité radicale : révolutionnaires sortis des limbes de l’adolescence (Le Policier, 2011), enfant rimbaldien (L’Institutrice, 2014), exilé apatride (Synonymes, 2019), autant d’avatars possibles et d’alter ego rétifs.

 Artiste reconnu internationalement, à l’empreinte brutale et raffinée, pulsionnelle et mentale, Lapid enflamme le cinéma comme peu d’autres dans sa génération. En juillet, il recevait à Cannes le Prix du Jury pour LE GENOU D’AHED, œuvre splendide à la lisière de la performance, charge convulsive profonde contre les errances nationalistes et les institutions de son pays. 

 Samedi 11 septembre à 15h30, Nadav Lapid sera à Saint-Nazaire pour présenter en avant-première au Cinéma Jacques Tati LE GENOU D’AHED.

« Comment peut-on être israélien, la question de son précédent film, Synonymes, sa lettre parisienne au pays quitté, fait retour pour dire : on ne peut pas, sous la forme d’un cri dans les dunes. Un pays en déliquescence, un corps en agitation, leur impossible accord, leur lutte perdue d’avance (par l’un ou par l’autre, selon le point de vue, ou par les deux) », c’est ce dont nous parlerons avec Nadav Lapid.

 C’est à ne pas manquer.

Vous pouvez d’ores-et-déjà réserver ici.

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