Objectif, ouvrir la perspective vers l’estuaire et permettre la jonction entre le front de mer, la place du Commando et le nouveau parc «Rive d’estuaire» situé derrière la halle Sud.

Exit les anciens hangars de BS Vision disgracieux, tagués, squattés et même incendiés le long du quai des marées au Petit Maroc.
Le projet urbain prévoit une revalorisation de l’espace, par la démolition de ces bâtiments et la création d’un nouvel ensemble.
Celui-ci, baptisé «signal avant port d’estuaire» accueillera les services portuaires dédiés à l’accueil des navires: la capitainerie, le remorquage et le peloton de sûreté maritime et portuaire de la Gendarmerie maritime.
Une partie destinée à l’offre tertiaire et à de la restauration est également prévue afin de rendre le secteur plus attractif.
Des percées permettront une vue depuis la place du Commando, via une promenade passant autour de l’usine élévatoire afin de créer une continuité jusqu’à l’écluse Est.
L’ensemble du projet du Petit Maroc s’inscrit plus globalement dans «Saint-Nazaire une ambition maritime et littorale» lancé en juillet 2021.
Ainsi un îlot maritime prendra place au niveau de l’ancienne salle Jacques Brel et de «Gardella Atlantique» sur 5 600 m2. La SNSM devrait notamment s’y installer ainsi que des activités économiques et de loisirs. Skol Ar Mor, école de charpente marine, actuellement située à Mesquer et face à l’étang du bois Joalland, devrait aussi rejoindre l’îlot.
En face, à l’emplacement de l’ancien hôtel du pilotage, adossée à la place de la rampe, une résidence étudiante, destinée aux élèves de l’école des Beaux Arts notamment, comprenant 29 studios et 23 appartements sur 12 étages ainsi que 2 cellules commerciales en rez-de-chaussée devrait être construite.
Toutefois des fouilles archéologiques ont révélé un patrimoine très ancien et très intéressant et de nouvelles recherches doivent intervenir avant le lancement des travaux.
Un château à Saint-Nazaire
Ce site du vieux Saint-Nazaire abritait autrefois un château de près de 5 000 m2 avec plusieurs tours, de la taille de celui de Ranrouët, probablement avant le 14ème siècle. Détruit pendant les guerres de religion, une église sera construite vers 1600 sur ses ruines.
Des sépultures des 8ème et 9ème siècles ainsi que des sarcophages du 7ème siècle et des tuiles carolingiennes ont été exhumées lors de fouilles. Des céramiques du 13ème à nos jours font aussi partie des découvertes.
L’usine élévatoire, dont la cheminée est en cours de rénovation sera mise en valeur. Un projet de brasserie y est attendu, retardé par des recours juridiques.
Juste derrière, le bâtiment du «service sanitaire maritime» construit en 1908, propriété de l’Etat et rare rescapé des bombardements et de la reconstruction dans le secteur, a été vendu récemment aux enchères (un peu plus de 400 000 €) et doit être réhabilité.
Enfin le nouveau parc de 2 hectares «rive d’estuaire» commencé au printemps 2025 sur l’ancien parking du débarcadère du bac, est aujourd’hui pratiquement achevé.