L’accord de cession des chantiers de Saint-Nazaire au groupe italien Fincantieri vient d’être prolongé jusqu’au 31 janvier par le gouvernement alors qu’il devait s’éteindre le 31 décembre.

Cette prolongation, comme la justification donnée par le gouvernement qui veut laisser le temps à la Commission européenne de se prononcer et d’imposer ses contraintes sur la concurrence entre chantiers, s’avère être un grave danger. 

Comme l'écrit le Sénat dans un récent rapport "la cession envisagée présente des risques avérés pour les savoir-faire, la souveraineté et l’emploi français" ainsi qu'en termes de transfert de technologie vers la Chine du fait du partenariat entre Fincantieri et le chinois CSSC.   

Les garanties promises par Fincantieri ne trompent personne. Comme dans le rachat d'Alstom par General Electric, les promesses de maintien de l'activité ou de l'emploi ne dureront que quelques mois, au mieux deux ou trois ans. De lourds dégâts sociaux et industriels sont à craindre si les Chantiers sont vendus.

La France doit conserver sa souveraineté industrielle et la propriété des Chantiers de Saint-Nazaire, récupérée après le départ de STX. L'Etat détenant déjà 84% du capital ne doit pas abandonner ce fleuron. Le gouvernement doit travailler, avec les salariés, les sous-traitants, les industriels français de l'économie de la mer dont Naval Group, le conseil régional à un capital majoritairement public et national porteur d'un projet industriel de long terme comme demandé par Jean-Luc Mélenchon depuis 2014. 

Dans ce cadre, La France insoumise défend l'entrée de la région Pays de la Loire au capital des chantiers. Les Chantiers sont en effet un outil industriel essentiel pour développer fortement l'économie maritime dans notre région. C'est une voie d'avenir, que nous voulons créatrice d'emplois face à un chômage plus important sur le bassin d’emploi que dans le reste du département. C'est un atout pour engager la transition écologique par le renforcement de la diversification vers les énergies renouvelables, en planifiant la réorientation progressive de l'activité pour être moins dépendant du marché des croisières en développant la construction des navires civils et militaires nécessaires à la bifurcation écologique et à la défense de notre souveraineté en mer.

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