Le ministre de l’Industrie annonce par voie de presse que le port de Saint-Nazaire obtient le label « Zone industrielle bas carbone » après Dunkerque Fois et Le Havre et 4,1 millions d’euros de subvention à la clé. Le commentaire de Mathias Tavel député.

Je me réjouis de cette reconnaissance de l’enjeu que représente notre territoire pour la bifurcation écologique de l’industrie et de l’engagement des acteurs locaux en ce sens. 

Le développement des énergies renouvelables notamment de l’éolien off-shore et la production d’hydrogène associée ou encore les innovations pour décarboner le transport maritime font de Saint-Nazaire l’une des portes d’entrée de la France sur l’énergie du 21e siècle.  

Les annonces du ministre doivent être un engagement à faire plus, à commencer par le gouvernement lui-même. J’appelle à la constitution d’un comité de suivi avec l’ensemble des acteurs publics et privés, les élus, les ONG et les représentants des salariés.

L’argent public investi doit être soumis à des conditions sociales et écologiques claires et vérifiées. A titre d’exemple, Total a largement les moyens de financer ses investissements. Et Yara doit d’abord cesser d’enfreindre la législation sur les installations classées : la « décarbonation » ne doit pas être l’arbre vert qui cache les autres atteintes à l’environnement.

Les salariés doivent être pleinement associés aux transformations de l’appareil de production et des emplois. Pour la conversion de la centrale de Cordemais ou pour identifier le site qui accueillera les ailes rigides de CWS, ils ont fait la démonstration de leur engagement et de leur force motrice.

Enfin, si le stockage de carbone apporte une réponse utile, il ne doit pas faire oublier l’indispensable réduction des émissions à la source et la transformation de nos modes de production et d’échange.  


Je regrette que le gouvernement ait refusé toutes nos propositions en ce sens lors de l’examen du projet de loi « Industrie verte » la semaine dernière à l’Assemblée nationale. L’annonce du ministre sonne donc comme une corde de rappel après l’adoption d’un texte bien vide.
J’ai confiance dans les habitants, les entreprises et leurs salariés du bassin nazairien pour continuer à se saisir pleinement de ces enjeux et construire encore davantage un territoire pilote de la bifurcation écologique de l’industrie.
Je continuerai à m’engager en ce sens.

Matthias TAVEL

Député de Loire-Atlantique

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