Selon le rapport de la cour des comptes, le grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, quatrième port français et premier de la façade atlantique, occupe une position stratégique en matière d’approvisionnement énergétique. Entre 2017 et 2024, sa gestion a été confrontée à d’importantes difficultés, liées à la gestion des ressources humaines et à la dépendance persistante du port à des énergies fossiles pourtant appelées à décliner.

Dans cette perspective, le port a développé un projet de quai, Eole, par lequel il ambitionne de se positionner comme un acteur de référence dans la filière de l’éolien flottant en mer. 
Le grand port fait donc face à des défis majeurs, qu’il ne pourra relever qu’avec un soutien accru et plus vigilant de sa tutelle.

La Cour établit notamment les constats suivants :  

–    l’activité du grand port maritime (GPM) est handicapée par un contexte social tendu, qui se traduit par des défaillances dans la politique de ressources humaines et un dérapage des effectifs et des charges de personnel ;
–    en matière de sécurité et de sûreté, le port n’est pas épargné par l’intensification des narcotrafics et doit rehausser son niveau de contrôle ;
–    la rentabilité du GPM, dont le modèle est fortement dépendant des énergies fossiles, s’est nettement dégradée entre 2017 et 2024 :  le résultat d’exploitation, qui atteignait 14,7 % du chiffre d’affaires en 2017, a reculé à seulement 3,4 % en 2024 ; 
–    pour réussir sa transition et répondre au défi de la décarbonation, le port devra dans tous les cas consolider son nouveau modèle économique, recentré sur les revenus domaniaux et la filière de l’éolien en mer, et confirmer la rentabilité des investissements majeurs qu’il s’apprête à engager.

Pour Cristophe Clergeau la responsabilité de la présidente de région ne fait aucun doute.

« Christelle Morançais est la présidente du conseil de surveillance du port. Si elle ne détient pas au port le pouvoir exécutif, elle est parfaitement informée de sa situation et ne peut faire semblant de la découvrir. Qu’a-t-elle fait à ce poste pour préparer l’avenir du port ? Rien. »

« Au début de l’année, elle a déclenché la stupeur des membres du conseil de surveillance en débarquant pour déclarer qu’il était temps d’arrêter la stratégie de transition écologique et énergétique du port.

C’est elle qui, au lieu de se concentrer sur le soutien à des projets concrets amenant au port de nouvelles activités et nouveaux trafics à court terme, se perd dans des lubies qui n’existeront pas avant des dizaines d’années comme un petit réacteur nucléaire (SMR) à Cordemais.

C’est elle qui depuis des années freine le développement des énergies marines renouvelables, marché essentiel pour l’avenir du port, et qui soutient Bruno Retailleau et l’idée d’un moratoire sur les nouveaux projets de production d’énergie renouvelable. »

Christelle Morançais est une présidente de région qui ne travaille pas, qui ne s’investit pas dans ses dossiers, qui ne se bat pas pour sa région.

Son comportement irresponsable en tant que présidente du conseil de surveillance du port en est un nouvel exemple.

Selon Guillaume Garot, député de la Mayenne, président du groupe du Printemps des Pays de la Loire au Conseil régional:

« Ch. Morançais donne des leçons aux autres, mais c’est pourtant elle et sa majorité régionale qui n’ont cessé de creuser la dette de la Région. »

« Pour garantir l’avenir du Grand Port, il est urgent de dépasser les seules mesures correctives et de tenir un cap. Nous proposons un plan en trois axes :

  1. Définir un positionnement économique clair : l’État doit définir une vision stratégique pour le Grand Port, en intégrant les enjeux de la transition écologique. Cela implique de repenser le modèle économique du port, aujourd’hui trop dépendant des énergies fossiles, pour en faire un acteur de la décarbonation et de l’innovation industrielle.
  2. Engager des moyens coordonnés : réussir la transition écologique du port implique des investissements convergents. L’État et la Région doivent s’engager financièrement et politiquement pour accompagner cette mutation, en partenariat avec les acteurs locaux.
  3. Instaurer un dialogue social de qualité : l’enjeu est d’anticiper les mutations professionnelles, d’assurer les formations nécessaires et de garantir une transition juste pour les salariés. » 

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