Information de LFI, NPA, GénérationS,PCF
« En toute fin d’année dernière, nous avons dénoncé la manière dont la mairie de Saint-Nazaire a traité les personnes du collectif Geronimo : mépris, dédain, violence, à l’image de l’opposition de M. le Maire et de la majorité municipale pour le travail de terrain et les formes alternatives d’organisation.
Las, la police de Saint-Nazaire a continué de poursuivre les sans domicile fixe du collectif des parcs aux parkings, ne leur laissant aucun répit au coeur de la trêve hivernale et des températures négatives. Jeudi 7 Janvier, expulsion du logement de la rue Littré. Le même jour, expulsion d’un campement à Herbin. Vendredi 8 Janvier, expulsion du parking du Parc Paysager.
Jeudi 14 Janvier, fermeture de la partie des locaux de Solidaires qui servait à stocker les affaires des membres du collectif (obligeant dans le même temps les Gilets Jaunes et Youth for Climate, qui utilisaient ces locaux, à enlever également leurs affaires).
Dans le même temps, seules trois personnes ont pu être relogées. Ils.elles sont encore une dizaine sans solution de logement digne. Tous les jours, de nouvelles personnes se retrouvent à la rue dans des conditions inhumaines, victimes de la fragilisation sociale de notre société, du désengagement de l’État et du mépris du personnel politique au service de la classe au pouvoir.
Quel est le sens de cet acharnement intolérable ? Quelle menace représente ce collectif au point de les expulser sans relâche, alors même qu’il existe des logements vacants dans la ville, que des solutions communes pourraient être trouvées ? De quoi ont peur la Mairie de Saint-Nazaire et la préfecture de Loire-Atlantique ? De modes d’organisation et de militantisme qu’ils.elles ne comprennent pas ? De voix qui s’élèvent pour dénoncer les lacunes de leur politique sociale ?
Cette façon d’agir est intolérable et nous la dénonçons. Elle ajoute à la violence physique et institutionnelle que notre pays fait subir aux personnes les plus fragiles, victimes d’un libéralisme débridé n’ayant de considération que pour les patron.ne.s des banques et de la finance. Nous l’affirmons, le droit à un toit est inconditionnel, et le seul acharnement dont devrait faire preuve la Mairie devrait être celui de trouver des solutions dignes pour toutes les personnes, quelles qu’elles soient, quel que soit leur mode de vie.
Nous invitons les nazairien.ne.s à se saisir de ces questions du droit au logement pour ouvrir les perspectives d'un réel débat sur la situation des plus précaires, et des solutions qui leurs sont aujourd'hui proposées par rapport à leurs réels besoins.»