Alors que les nazairiens préparent les fêtes, les vols se multiplient chez les commerçants du marché de centre-ville.

Les halles de Saint-Nazaire – © Océanis Médias / SaintNazaire-infos.fr

Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2025, 7 des 73 commerçants des halles ont été victimes de cambriolages.

A quelques jours de Noël, les stocks sont importants et certains comptent sur cette période pour amortir une consommation en baisse.

« Le comptoir de l’apéro » de Philippe Hamache, épicier et caviste, est l’une des victimes de ce cambriolage.

«Je suis né le 25 décembre, autrement dit, je connais bien le Père Noël» dit-il avec humour.

Un humour en apparence, car ce commerçant a perdu plus de 2 000 € de marchandises à quelques jours des fêtes, et là, il n’a plus vraiment envie de rire.

«Dans la nuit du 10 au 11 décembre, les portes des halles municipales sont restées ouvertes. Résultat, sept commerces ont été cambriolés, sans effraction, sans violence, sans bruit.»

Les assurances refusent toute indemnisation en l’absence d’effraction. Et pour les multiples victimes, pas d’effraction, pas de reconnaissance de leur statut au niveau juridique souligne Philippe Hamache.

Pour lui, comme pour d’autres, il s’agit du deuxième cambriolage en un an. Les victimes se sont tournées vers la ville de Saint-Nazaire, gestionnaire des halles et responsable de leur sécurisation.

Mais la réponse est loin d’être à la hauteur de leurs espérances.

«La mairie indique regretter les vols, coopérer avec la police, mais précise surtout que sa responsabilité n’est ni établie, ni même recherchée à ce stade. Aucune avance financière ne sera accordée.»

Dans sa réponse, la mairie rappelle que le risque zéro n’existe pas et qu’il appartient à chaque commerçant de sécuriser ses biens et de ne pas stocker de marchandises de valeur.

 

 

Elle rappelle que les serrures ont été changées suite à de premiers vols en 2024. Mais il semblerait qu’une entreprise chargée de l’entretien, possédant les clefs du bâtiment, était présente le 10 décembre dernier (un mercredi, jours sans marché ndlr).

«Autrement dit : les portes peuvent rester ouvertes, sept commerces peuvent être pillés, mais la responsabilité publique, elle, reste soigneusement fermée.»

Philippe Hamache précise qu’il ne cherche pas à polémiquer et n’attaque personne, mais ressent surtout une profonde tristesse face à un dysfonctionnement collectif, traité selon lui comme «une somme de problèmes individuels».

Lui et ses collègues, cherchent surtout à savoir qui est responsable lorsque des commerces sont victimes de vols dans un bâtiment municipal resté ouvert toute une nuit.

«Apérit et nemo claudit, elle ouvre et personne ne ferme, comme le dit la devise de la ville.»

De son côté la municipalité indique travailler sur des améliorations de la sécurité, que ce soit par un système de badges d’accès nominatifs ou par l’installation de caméras de vidéosurveillance.

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