Le député LFI-NFP Matthias TAVEL, élu de la 8ème circonscription de Loire-Atlantique a fait adopter ce jeudi 27 novembre 2025, à l’unanimité par 244 voix, une résolution contre l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

Le Député Matthias TAVEL – © Océanis Médias / SaintNazaire-infos

A l’occasion de la niche parlementaire du groupe parlementaire LFI-NFP, seuls les députés macronistes se sont abstenus.

«Comme je l’ai dit dans mon intervention, cet accord est un choix de civilisation. Il est dangereux pour le climat avec la déforestation de l’Amazonie, l’agriculture, notre souveraineté alimentaire, et la santé. Ce vote relaie l’opposition de la société civile, des organisations écologistes et agricoles unanimes.»

Pour rappel, le Mercosur consiste en un accord entre l’Union européenne et le marché commun constitué de cinq pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Bolivie, Uruguay et Paraguay).

Pour l’élu, il s’agit d’une «victoire d’autant plus importante que cette résolution est la seule qui sera votée en hémicycle d’ici le vote des chefs d’Etat les 18/19 décembre au Conseil de l’Union européenne. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a l’intention de signer cet accord avant la fin de l’année.»

«Cette victoire est une étape importante mais la bataille continue. Emmanuel Macron, après avoir dit que cet accord était «mauvais» au dernier salon de l’agriculture, semble désormais prêt à l’accepter. Pourtant rien n’a changé.»

Cet accord de libre échange est rejeté à l’unanimité par le monde agricole et les ONG écologistes dans toute l’Europe. 76% des français y sont également opposés.

Ce vote transpartisan n’est toutefois que symbolique car non contraignant. Le Parlement n’ayant pas à voter le texte. Ce sont en effet les 27 Etats membres de l’Union qui doivent d’abord le ratifier et le signer.

C’est seulement par la suite que l’Assemblée nationale pourrait bloquer l’accord en refusant de le ratifier.

«M. Macron doit obéir à la volonté des députés français ! La France doit voter contre l’accord au Conseil européen» souligne Matthias Tavel.

«Elle doit mobiliser sa diplomatie pour construire une minorité de blocage avec d’autres Etats. Elle doit saisir la Cour de Justice de l’UE pour déjouer les manœuvres de la Commission.»

«L’imposer contre le peuple serait une brutalité démocratique de plus, un inacceptable 49.3 commercial européen.»

Pour y parvenir, il faut que la France réunisse une minorité de blocage représentant plus de 35% de la population européenne et au moins 12 des 27 Etats (la ratification du texte exige une majorité qualifiée d’au moins 15 pays pour un minimum de 65% de la population).

La résolution votée ce jeudi entend justement faire pression sur Emmanuel Macron et son gouvernement avant le vote décisif des chefs d’Etat lors du Conseil européen du 18 décembre prochain.

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