La centrale de Cordemais, équipée de deux tranches de 600 MW, vient de redémarrer pour être opérationnelle au cours de l’hiver.
La France compte deux centrales à charbon, Cordemais et Saint-Avold. Elles doivent toutes les deux fermer en 2027 alors même qu’elles ne représentent plus qu’une infime partie de la production d’électricité du pays.
Les deux centrales ont été mises en route cette semaine afin d’être opérationnelles cet hiver. Cordemais vient régulièrement en complément pour fournir l’énergie dont le grand ouest a besoin.
En maintenance depuis plus d’un an, EDF a relancé une tranche à charbon lundi dernier pour vérifier leur capacité à démarrer en cas de besoin cet hiver. La seconde tranche sera testée la semaine prochaine.
Si le charbon est l’élément le plus émetteur de CO2 parmi la gamme des possibilités de production d’électricité, la France n’en utilise qu’une infime quantité par rapport à la plupart des pays du monde.
En 2023, le charbon représentait 26,5% de la consommation mondiale d’énergie primaire, derrière le pétrole mais devant le gaz naturel. Il représente la première source d’électricité dans le monde avec 35,2% du mix énergétique.
Jusqu’en 2020, 4 centrales à charbon étaient en service: Cordemais, Le Havre, Saint-Avold et Gardanne. La production d’électricité issue du charbon ne représente plus que 0,13% en 2024 contre 1,1% en 2018 et 1,8% en 2017.
Le gouvernement s’était engagé à fermer les centrales françaises en 2022, à travers la loi énergie-climat adoptée en novembre 2019.
La crise énergétique de 2022 et les problèmes rencontrés par de nombreux réacteurs nucléaires, ont conduit à ce que les deux dernières centrales en activité puissent produire ponctuellement jusqu’en 2027, par dérogation selon la loi n°2022-1158 du 16 août 2022.
La combustion d’une tonne de charbon émet entre 4 et 4,2 tonnes de CO2 selon sa provenance (coke ou lignite). Le pétrole en émet environ 3,1 tonnes et le gaz 2,3 tonnes.
