Une nouvelle mobilisation des syndicats, des enseignants et des parents d’élèves a eu lieu vendredi 14 novembre dans la cour de l’école Jules Ferry de Saint-Nazaire afin de réclamer plus de moyens pour les écoles dites «orphelines».

Ils étaient une trentaine, parents d’élèves, enseignants et enfants lors de ce rassemblement à l’heure de la sortie des classes.
Une école orpheline c’est une école qui n’est pas rattachée à un collège classé REP ou REP+ (réseau d’éducation prioritaire) alors que son IPS (indice de position sociale) est plus bas que les autres écoles.
La dernière révision de la carte d’éducation prioritaire a plus de 10 ans et aurait dû être revue depuis 2019.
«Sur l’agglomération nazairienne, 7 écoles ont un IPS plus bas que la dernière école classée REP» soulignent les membres du collectif «Education prioritaire 44».
Il s’agit des écoles Léon Gambetta, Jean Zay, Pierre Brossolette et Jules Ferry pour Saint-Nazaire, ainsi que les écoles Albert Vinçon, Jean Jaurès et Victor Hugo à Montoir-de-Bretagne.
L’intégration des écoles au réseau d’éducation prioritaire permet d’obtenir plus de moyens humains et matériels afin de baisser les effectifs des classes.
«Les élèves sont au nombre de 24 à 26 dans une école classique mais peuvent descendre à 16 en REP» indique Guillaume Burban, Directeur de l’école Gambetta.
«Uniquement en grande section, CP et CE1» renchérit Frédérique Paugame du syndicat FSU-Snuipp, membre d’ «Educ en lutte» un collectif intersyndical de l’éducation sur le bassin nazairien. «En REP+ on a des classes de 24 élèves.»
Les enseignants en REP et REP+ bénéficient de primes pour les inciter à rester dans les écoles afin d’offrir une stabilité aux élèves.
«Six autres écoles sont elles classées en REP et REP+, il s’agit des écoles Albert Camus, Andrée Chédid, Madeleine Reberioux, Paul Bert, Lemonnier et Ernest Renan» indique Xavier Perrin, adjoint à l’éducation de Saint-Nazaire.
«Les écoles non rattachées ont un axe de position sociale bas, c’est une grande inégalité en fait. Pour certaines écoles il y a eu des compensations notamment par le dispositif des CLA, un contrat local d’accompagnement» indique Frédérique Paugame.
Ce dispositif permet d’avoir un enseignant supplémentaire, mais Maëlle Fanène de Sud Education et d’Educ en lutte souligne qu’à Saint-Nazaire «cette enseignante se partage trois écoles, donc elle n’est pas là tous les jours».
Toutes les écoles ne bénéficient pas du CLA, à l’instar de Jules Ferry. Seuls 7 établissement sur les 50 concernés dans le département y ont droit.
«Ca n’a strictement rien à voir en volume avec ce dont dispose une école classée REP» ajoute Xavier Perrin, qui demande à ce que les écoles situées dans les quartiers reconnus prioritaires par la politique de la ville, intègrent d’office le réseau d’éducation prioritaire.
«Ensuite il y a des écoles à côté des quartiers prioritaires, mais tous les élèves qui y sont scolarisés viennent de ces quartiers. Si les élèves viennent de ces quartiers, l’école doit être en réseau prioritaire», juste une question de cohérence pour l’élu.
Les syndicats demandent la révision nationale du classement. «A deux reprises le Ministère de l’éducation nous a répondu que le Rectorat pouvait classer des écoles en REP» tient à rappeler Frédérique Paugame.
«Monsieur Tavel (le Député de la circonscription NDLR) a posé la question au Gouvernement à l’Assemblée nationale et la réponse est claire, le classement en REP peut se faire par le Rectorat ».
Une nouvelle mobilisation départementale est prévue en janvier prochain.