Il s’agissait du premier bombardement de jour des américains avec pour cible le centre de commandement allemand basé à St-Nazaire. Les chantiers avaient déjà été visés par une cinquantaine de bombes sans faire de victimes.

En ce lundi 9 novembre 1942, 200 apprentis de 13 à 18 ans s’apprêtent à reprendre le travail quand une première alerte survient à 13h45. Les jeunes rejoignent 3 abris, comme ils en ont malheureusement l’habitude.
Mais une série de bombes de 200 à 500 kilos s’abattent sur le secteur et notamment sur l’un des abris.
De nombreux apprentis sont blessés ou tués. Les rescapés sont évacués vers les autres abris.
A 14h10, une seconde vague de bombardements vise le premier abri et celui où les rescapés s’étaient réfugiés.
Le bilan est dramatique: 134 jeunes sont tués ainsi que 10 moniteurs, 20 ouvriers venus secourir les premières victimes et 22 civils présents sur les lieux.
Ce jour là, 24 bombes seront tombées sur les abris des apprentis et leurs environs. Huit jours plus tard, un nouveau bombardement de jour fera 87 morts et plus de 200 blessés aux Chantiers de la Loire et de Penhoët.
Chaque année, une cérémonie en hommage aux victimes est organisée au cimetière de « Toutes aides », par la ville avec le « groupement d’apprentis rescapés du chantier », et leurs familles.
Une seconde cérémonie a lieu avenue de la prise d’eau (près de la forme Joubert) où se trouve le mémorial représentant une colonne brisée, synonyme de vies brisées., ainsi que la liste des victimes.