Contre le projet de loi de finances et le budget de la Sécurité sociale 2026, un peu plus de 200 retraités ont manifesté leur colère face à la sous-préfecture de Saint-Nazaire ce jeudi 6 novembre.

Plus de 200 manifestants écoutent le discours de Bernard MONIN, Secrétaire général de l’UL retraités CGT
Ils espéraient une plus forte mobilisation, mais les retraités sont tout de même descendus dans la rue comme dans près de 80 villes de France ce jeudi.
A l’appel de «l’union confédérale retraités»*, CGT en tête, les manifestants continuent de protester contre les coupes prévues dans le projet de budget 2026 actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale.
Le gel des pensions et leur sous-indexation jusqu’en 2030 signifierait une perte de pouvoir d’achat de 1,4% l’année prochaine, ce qui correspond à l’inflation prévue.
La suppression de l’abattement de 10% pour le calcul de l’impôt sur le revenu, remplacé par un forfait de 2 000€, se traduirait par l’imposition de personnes qui ne le sont pas aujourd’hui, et qui de fait perdraient des prestations sociales.
Selon Pierre LE COCQ, «l’union locale CGT réaffirme que la Sécurité sociale, les retraites, la santé et les services publics ne sont pas des coûts, mais des conquêtes sociales issues des luttes.»
«Les défendre, c’est défendre l’égalité, la solidarité et la dignité. Nous appelons à faire reculer l’austérité et imposer une autre répartition des richesses.»
Les revendications portent également sur une pension de retraite minimale, égale au SMIC, l’abandon des franchises médicales et des dépassements d’honoraires, mais aussi le maintien et le développement des services publics sur tout le territoire.
Ils demandent également l’augmentation d’au moins 4% du budget de la santé pour répondre aux besoins réels, ainsi que la taxation des dividendes et des revenus financiers.
«En période d’échéances électorales, les politiques, savent très bien que les retraités ont un poids très important, d’un bord ou de l’autre. Ils ont besoin des votes des retraités» indique Bernard MONIN, Secrétaire général de l’union syndicale locale des retraités CGT du secteur Saint-Nazaire, Presqu’île et Sud-Loire.
Elu depuis mars dernier à ce poste, cet ancien de Gaz de France indique avoir vécu dans une période avec des combats, comme mai 68, «on était dans les conflits, on savait pourquoi on se battait, on savait ce qu’il se passait.»
« Maintenant il y a un ennemi incroyable en face de nous, les réseaux sociaux, et avec toutes les fausses nouvelles, on a l’impression que les jeunes sont plus sensibles à ce genre de discours. On a tous des gamins, des petits enfants, c’est pour eux qu’on fait ça.»
Le syndicaliste ne perd pas espoir, «Si il y a une opposition ferme, forte et très franche, on peut penser qu’ils vont la regarder.»
Les syndicats présents dénoncent la communication officielle du Gouvernement, dans laquelle la fraude sociale est mise en avant «avec un discours qui vise à diviser les salariés et à culpabiliser les assurés sociaux» précise Pierre LE COCQ.
Un discours qui selon lui «justifie le renforcement des contrôles et des sanctions contre les précaires et les privés d’emploi, indemnisés par l’assurance chômage, le RSA ou l’allocation adultes handicapés. La fraude à l’évasion fiscale représente 100 milliards par an, largement de quoi combler les 20 milliards de déficit de la sécu.»
Les retraités comptent bien continuer la lutte d’ici l’adoption des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale courant décembre.
- CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES, Retraités Fonction Publique, LSR, Ensemble & Solidaires
Cette publication a un commentaire
Les syndicalistes de la CGT en dérapage complet, entre mensonges et délires paranoïaques.
Les « avantages acquis » sont une des principales causes du déficit actuel du pays. L’abandon de la réforme des retraites entre premier lieu.
Le toujours plus et les remèdes miracles de cette gauche qui encourage l’assistanat et la bordelisation du pays auront une lourde responsabilité devant l’histoire