L’opération Wuambushu lancée par le ministre de l’Intérieur à Mayotte vise à détruire des centaines d’habitations précaires et expulser 20 000 Comoriens supposés en situation irrégulière.
Dans les bidonvilles vivent des habi- tants aux statuts divers : des Fran- çais, des immigrés en situation régu- lière, des demandeurs d’asile, des migrants sans titre de séjour mais présents parfois depuis longtemps. Y vivent aussi des mineurs avec ou sans leur famille, des enfants nés sur l’île ; d’après la loi, ni les uns ni les autres ne sont expulsables, pas plus que leurs parents…
Mais sur cette île les expulsions se font de manière expéditive, séparant parfois les enfants de leurs parents. Dans les centres de rétentions surchargés se trouvent de nombreux enfants, ce qui est interdit par les conventions internationales que la France a signées !
L’ONU, à de nombreuses reprises, a condamné l’occupation de Mayotte par la France et considère que ce territoire reste à décoloniser.
Pour le gouvernement comorien, tout Comorien a donc le droit de s’installer à Mayotte. Il a refusé le débarquement du premier navire d’expulsés qui a dû rebrousser chemin.
Le 25 avril le tribunal de Mamoudzou a interdit la première destruction de bidonville.
Face à la misère sociale ce n’est pas une opération de police qui résoudra cette situation catastrophique du point de vue sanitaire et social, de manque d’un habitat digne, d’emplois, d’infrastructures publiques… qui assurera une vie décente et sûre à tous les habitants, dans l’égalité des droits.
Tout doit être fait pour arrêter cette opération.
à Saint-Nazaire, Esplanade des Droits de l’Homme,
chaque 3e samedi du mois de 15 h. à 16 h. Prochains cercles : 20 mai, 17 juin, 16 septembre…