Après un premier rassemblement le 12 décembre 2024 pour protester contre le projet de fermeture du bureau de poste de St-Marc, l’association l’Avis de Saint-Marc appelait à une nouvelle action samedi 26 avril 2025, place Jacques Tati, devant le bureau menacé.
Le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, qui avait déjà participé avec près de 150 personnes à la première manifestation, était présent, accompagné de plusieurs élus municipaux dont l’adjoint de quartier, conseiller communautaire Alain Geffroy, et du député Matthias Tavel.
Absent ce samedi, le sénateur Philippe Grosvalet, apporte son soutien à la démarche et indique suivre le dossier avec grand intérêt.
D’autres soutiens comme le collectif pour le maintien de la poste de Donges et du côté des syndicats, Stéphane Blaise pour Sud-PTT, avait également fait le déplacement.
Jean-Claude Vallejo, président de l’association l’Avis de Saint-Marc, s’inquiète du retour « sur le tapis de la question de la fermeture des bureaux de poste de Saint-Marc et l’Immaculée. « Elle doit être examinée en juin prochain lors de la prochaine CDPPT, (NDLR: commission départementale de présence postale territoriale), laquelle commission fait des recommandations à la poste. L’heure est donc venue de montrer une fois de plus notre opposition déterminée à ces fermetures. »
Pour l’association, le maintien du bureau reste possible si La Poste ne trouve pas d’alternative, notamment via un point relais, et si la population rejette ce type de solution qui n’offre aucune garantie de pérennité.
Internet ne pouvant se substituer à toutes les opérations effectuées dans un bureau, et le lien social que représente la présence physique au guichet, restant indispensable pour une large partie de la population exclue d’internet ou ayant des difficultés avec le monde numérique.
L’association indique avoir constaté la veille, à l’ouverture de 9 h 30, que le public est toujours nombreux à fréquenter le bureau de Saint-Marc, avec le souhait de le conserver, les personnes rencontrées mentionnant son utilité pour le quartier.
Pour Jean-Luc Vallejo, « où est la logique ? fermer le bureau de poste de Saint-Marc dont la population s’accroît au rythme des constructions nouvelles est un non-sens. complet « Nous souhaitons être entendus de La Poste avec l’appui de nos élus. Mais nos élus ont besoin de notre mobilisation pour peser dans les discussions. C’est le sens démocratique de notre action citoyenne ».
Alain Geffroy, en profite pour mettre l’accent sur le dynamisme du quartier et de ses 7 500 habitants, via un réseau associatif important. Matthias Tavel, le député, se félicite de cette mobilisation et indique que « La Poste n’a pas renoncé à fermer ce bureau, ni ceux de l’Immaculée et de Méan-Penhoët. » « C’est lors de la prochaine commission départementale de présence postale territoriale, la CDPPT, où devrait être évoquée cette question ».
Un nouveau référent territorial de La Poste a été nommé récemment, et les élus l’ont déjà informé de leur opposition absolue à la fermeture de ces bureaux nazairiens. Le député insiste sur le fait que plus d’un tiers des bureaux de poste ont fermé en France depuis 2010.
À cette date, la loi donnait une mission de service universel à La Poste pour une durée de 15 ans… Des obligations qui devront être redéfinies par une nouvelle loi en fin d’année.
Le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, tient à souligner : « quand un bureau de poste s’installe dans un quartier, que ce soit ici, à Méan-Penhoët ou sur les quartiers ouest de la ville, la collectivité locale, autrement dit la mairie, avec vos impôts, offre des minorations foncières pour favoriser l’implantation de ces services ». « C’est bien un avantage qui est donné par la solidarité des Nazairiennes et des Nazairiens ».
Enfin, Stéphane Blaise, du syndicat Sud-PTT, indique que « La Poste se transforme, mais dans un mauvais sens, en allant à l’encontre des services pour la population ». « Elle est là pour faire du business. Supprimer les bureaux de poste, c’est aussi supprimer des emplois. Quatre ou cinq postes de guichetiers ont déjà été supprimés et non remplacés. » « Malheureusement, le service de proximité est un poids pour La Poste qui veut s’en débarrasser.»
La mise en place d’un point relais dans le supermarché Spar situé à côté serait, selon lui, une solution non viable à long terme, puisqu’il a constaté à de nombreuses reprises, que les commerçants jetaient l’éponge au bout de quelques mois ou quelques années tout au mieux.