Le collectif « Ensemble, soyons Saint-Nazaire » a annoncé le lancement d’une liste pour les élections municipales à Saint-Nazaire en mars 2026. Citoyennes et citoyens, et partis politiques de gauche (Génération.s, Les Écologistes, La France insoumise, Nouveau parti anticapitaliste, Parti communiste français), nous nous engageons ensemble pour faire vivre la justice sociale et la solidarité, l’écologie, la démocratie, l’égalité à Saint-Nazaire. Unis nous voulons prolonger localement l’espoir levé par le Nouveau Front Populaire face à M. Macron et au RN. Pour ouvrir une nouvelle ère à Saint-Nazaire !
Le député insoumis Matthias Tavel et la conseillère régionale écologiste Pascale Hameau sont des figures engagées au sein de cette coalition.
Pour Cédric Turcas (conseiller municipal PCF) « la genèse de cette liste remonte aux précédentes élections de 2020 où deux listes de gauche avaient fusionné au second tour. Nous avions alors réussi à sortir le RN du conseil municipal, expérience que nous souhaitons voir perdurer. Cette union c’est aussi celle des victoires aux élections législatives de 2022 avec la NUPES et 2024 avec le Nouveau Front populaire. Notre ambition, c’est de gagner la mairie ».
Il faut dire que beaucoup de Nazairiens se demandent si le maire socialiste David Samzun est toujours de gauche. Il a fréquemment flirté avec la macronie et s’est fâché avec Olivier Faure concernant le dossier de son adjoint, accusé de sexisme. Cette affaire a laissé des traces au sein de la gauche nazairienne. La section socialiste de la ville a exprimé un soutien à 9 % pour Olivier Faure et de 92 % pour Mayer-Rossignol.
Nous souhaitons baser notre campagne sur la participation et la co-construction avec les habitants et habitantes. Notre collectif compte déjà plusieurs groupes de travail thématiques (démocratie, bifurcation écologique, solidarité et services publics, émancipation) pour construire notre programme et s’inspirer des solutions mise en place dans d’autres municipalités. Nous appelons les Nazairiens et Nazairiennes à y contribuer notamment à travers un questionnaire ouvert à toute la population : https://forms.gle/YZoevz4m8CRMyxen9 .
Katell Morice (coanimatrice du groupe local Les Ecologistes) a présenté les 4 premières propositions issues de ce travail collectif : « le développement de la démocratie participative, la mise en place de transports en commun gratuits accompagnés de parkings relais, la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation pour permettre à tous de bien manger et la création de nouvelles places de crèches publiques ».
Cette campagne des municipales s’inscrit dans un contexte national. Pour Morgan Ceulemans (co-chef de file La France insoumise pour ces élections) « nous nous opposons d’une part à l’austérité incarnée par le gouvernement Bayrou et d’autre part à la montée de l’extrême droite partout en France et dans le bassin nazairien. Cette austérité est acceptée localement par l’équipe municipale actuelle, puisque le maire David Samzun a déclaré qu’il aurait voté le budget Bayrou qui prive Saint-Nazaire de 2,10 millions d’euros de dotation de l’Etat ». De plus, le PS local a systématiquement préféré la division à l’union lors des dernières élections alors que « face à l’extrême-droite, le meilleur rempart est une gauche claire et unitaire ! »
C’est pourquoi nous portons un projet de rupture, sociale, écologique, féministe, antiraciste, pour la défense des droits des minorités et la préservation des services publics. Notre démarche veut faire honneur à Saint-Nazaire, à son caractère ouvrier, à son tissu associatif, qui démontrent les valeurs d’entraide, de lien social et de solidarité, chères à notre commune.
La première initiative aura lieu le mercredi 18 juin à partir de 19h à la salle 7 d’Agora, à Saint-Nazaire pour une réunion publique autour des revendications des Gilets jaunes.
Au programme, la diffusion d’un documentaire intitulé « Les doléances », réalisé par Hélène Desplanques. Pour Violaine Lucas, « pour partir des besoins et revendications des habitants, nous voulons nous appuyer notamment sur ces cahiers de doléances. Mais alors qu’ils devraient être accessibles, ils restent introuvables à Saint-Nazaire, ce qui interroge : où sont-ils passés ? Nous menons l’enquête ! » Cette projection sera suivie d’un débat en présence de collectifs de Gilets Jaunes, Fabrice Dalongeville (maire d’Auger Saint-Vincent), Matthias Tavel (député LFI de la 8è circonscription de Loire-Atlantique), Marie Pochon (députée écologiste de la 3ème circonscription de la Drôme) et Elsa Pachoud-Jalody (chercheuse à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales).
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