Dans le cadre du projet de relocalisation des quatre établissements médico-sociaux de Mindin, situés sur la commune de Saint-Brevin-les-Pins, un comité de suivi a été mis en place le 8 février 2024.

Rassemblant le Préfet, l’Agence régionale de santé (ARS), le Département de Loire-Atlantique, les représentants des établissements médico-sociaux, les représentants des communes concernées (de Saint-Brevin-les-Pins, Saint-Nazaire, Trignac et Bouaye), les parlementaires ou leur représentant ainsi que le CDMCA (conseil départemental métropolitain de la citoyenneté et de l’autonomie, instance consultative de représentation des usagers), ce comité de suivi a vocation à rappeler les enjeux de la relocalisation des établissements et à partager l’avancement du projet dans un cadre de dialogue et d’échange.

Compte tenu des risques de submersion marine de ce site implanté à l’embouchure de l’estuaire de la Loire, précisés dans le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de la Côte de Jade approuvé le 12 février 2019, et de la vulnérabilité du public accueilli, la relocalisation progressive des établissements a été engagée par l’ARS et le Département de Loire-Atlantique. Cette décision est mise en œuvre en concertation avec les différentes parties prenantes représentées dans le comité de suivi, avec la mobilisation des établissements et de leurs instances.

Ce projet de relocalisation est rendu nécessaire pour des questions de sécurité mais doit aussi permettre de mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes et de leurs familles en proposant des accompagnements plus proches de leurs lieux de domicile et en facilitant l’inclusion (services de santé, commerces de proximité, transports, offre de loisirs…). À terme, la relocalisation vise donc également une recomposition et une meilleure répartition de l’offre de prise en charge (en établissement ou en suivi à domicile/milieu ouvert) sur le territoire de Loire-Atlantique.

Depuis la dernière rencontre, une réévaluation du projet a été amorcée avec les acteurs locaux, politiques et les établissements. Le comité s’est réuni une nouvelle fois le mercredi 4 juin 2025 afin d’acter des évolutions dans le projet puis de les partager auprès des publics directement concernés.

Un plan de prévention des risques littoraux imposant des mesures de réduction de vulnérabilité

Sollicitée par le Département et l’ARS pour rappeler les dispositions du PPRL, la Secrétaire générale de la Préfecture, représentant le Préfet de la Loire-Atlantique, confirme que ce plan impose des travaux de réduction de vulnérabilité.

En complément, il a été précisé que la digue de Mindin, du fait de la réalisation récente de travaux de renforcement, assure une protection des établissements médico-sociaux jusqu’à des évènements de submersion marine légèrement supérieurs à Xynthia et que, si la protection du site est meilleure que par le passé, l’exposition au risque de ce site demeure réelle pour des évènements de plus forte ampleur.

Toutefois, le niveau de protection aujourd’hui assuré par la digue, classée en système d’endiguement et surveillée à ce titre, permet de desserrer le calendrier et d’envisager une évolution du projet de relocalisation.

Ainsi, une étude de vulnérabilité bâtiment par bâtiment est en cours. Une enveloppe de deux millions d’euros a été engagée par l’ARS afin de réaliser cette étude de vulnérabilité dont les résultats sont attendus fin 2025 et d’amorcer les travaux conséquents de consolidation qui seront nécessaires pour le maintien sur site de certains établissements. En effet, ce temps dédié à l’analyse fine et la démarche concertée avec les services de la Préfecture permet d’envisager et de chiffrer les mises aux normes nécessaires à un éventuel maintien des établissements les moins exposés.

Concernant les zones littorales les plus exposées, une relocalisation reste nécessaire, compte tenu de la sensibilité des établissements accueillants des publics à mobilité réduite.

Enfin, à court terme, et dans l’attente d’une relocalisation en tout ou partie du fait des risques littoraux, les établissements ont travaillé sur des plans bleus permettant d’anticiper la survenue du risque inondation.

EHPAD : la poursuite de la relocalisation à Saint-Brevin-les-Pins

Sur les 310 places de l’EHPAD, seules 78 sont encore aujourd’hui sur le site de Mindin, après l’ouverture de la résidence Vent d’Ouest à Saint-Brevin-les-Pins en 2022 (122 places).

Le comité de suivi a réaffirmé l’objectif de maintenir l’ensemble des places sur la commune de Saint-Brevin-les-Pins à travers deux autres projets de relocalisation, dont l’extension de la résidence Les Sylphes prévue pour 2027. Ces projets permettront également de faire évoluer l’offre pour répondre aux besoins du territoire liés au vieillissement de la population.

Établissements pour personnes en situation de handicap : une répartition entre le sud estuaire et la métropole nantaise

Après un travail de recensement des besoins et des études sur l’origine géographique de l’ensemble des résidents, des démarches ont été engagées sur la recherche de terrains pouvant accueillir les futurs établissements en lien avec les villes du sud-ouest de la métropole nantaise, de la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire et la Ville de Saint-Brevin-les-Pins. Des négociations et un engagement fort des élus territoriaux ont permis d’identifier des sites malgré les fortes contraintes de ce projet (difficultés à trouver du foncier disponible, besoins spécifiques des établissements…)

Dans l’agglomération nantaise, des terrains ont ainsi été identifiés à Bouaye et à Saint-Jean-de- Boiseau. 22 places d’IME ont déjà été transférées à Saint-Jean-de-Boiseau. De plus, le Département s’est porté acquéreur d’un nouveau terrain à Bouaye afin d’y relocaliser 35% de l’offre de places d’ici cinq ans (179 places correspondant à différentes modalités d’accompagnements et de publics).

Dans le secteur nord-Loire, à Trignac, l’extension d’un établissement existant permettra d’accueillir 40 places supplémentaires de foyer de vie à horizon 2030 également.

Les recherches foncières n’ont pas permis, à ce stade, de sécuriser d’autres destinations pour le reste de l’offre.

La Ville de Saint-Brevin-les-Pins et la Communauté de communes Sud-Estuaire se sont toutefois engagées à faciliter l’identification de terrains appropriés en vue de maintenir une offre conséquente sur le territoire, en proximité. Les recherches se poursuivent dans ce sens.

Chiffres clés

4 établissements publics médico-sociaux dont 3 pour les personnes en situation de handicap et 1 EHPAD. Il s’agit plus précisément de :

L’Institut médico-éducatif (IME) « L’Estuaire »

Le Foyer de vie « Les Abris de Jade »

L’Établissement public médico-social (EPMS) « Le Littoral »

L’Établissement public d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) « Mer et Pins »

1 200 agents de la fonction publique hospitalière (avec l’EHPAD) travaillent dans ces 4 établissements.

643 places pour personnes en situation de handicap et 310 places pour personnes âgées

 

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