» Cette semaine, nous avons été alertées de plusieurs expulsions sans relogement par les associations en lien avec la défense des droits des demandeuses et demandeurs d’asile.
Nous, associations féministes, nous nous joignons aux différentes actions de soutien parce que nous savons que la vulnérabilité des personnes à la rue s’aggrave du fait d’être une femme ou un enfant.
Quelle rentrée scolaire pour ces enfants ? Comment pourront ils apprendre et s’épanouir à l’école sans savoir où elles et ils vont dormir tous les soirs ?
Et que dire de leur mères !??? Imaginez vous à leur place … La peur, l’angoisse, cette frayeur quotidienne de ne pas réussir à trouver une solution pour assurer la sécurité et le bien être de leurs enfants. A cela, s’ajoute bien sûr la peur d’être séparé.e.s !
Nos expériences associatives montrent que les institutions leur reprocheront de ne pas répondre à leurs responsabilités de mères ! Alors que les lois et les traités signés par notre pays, comme la Convention des droits des enfants, indiquent que les enfants ont droit à un logement et une famille et qu’en cas des difficultés des familles, l’état se doit d’aider les parents afin de respecter leurs droits.
N’oublions pas que ce n’est pas de la charité que demandent ces mères et même ces pères mais l’application des lois pour le respect de leurs droits. Il y a quelques mois encore, souvenez-nous les médias en avait fait écho, une jeune femme enceinte, malade et hospitalisée en urgence se trouvait dans l’angoisse de sortir avec son bébé sans possibilité de se loger. La résistance des personnels de l’hôpital et des associations nazairiennes leur avait permis enfin d’être prises en charge et suivies par le 115. N’aurait on pas pu éviter ce début de vie à cette petite fille née à SAINT NAZAIRE ?
On sait communément que la situation s’aggrave lorsqu’on est une femme ou un enfant, les statistiques sont là qui nous le prouvent. De fait on devient une proie affaiblie pour les prédateurs sexuels et autres…… . Nos expériences de terrain prouvent que Saint Nazaire et sa région n’en sont pas exempt.
Nous avons encore présente dans nos mémoires militantes féministes, le traumatisme de cette femme, il y a quelques mois, expulsée sans relogement : le soir même, un monsieur âgé (plus de 70 ans), « bienveillant » lui proposait de la loger. Elle finit sa nuit aux urgences pour des violences physiques et sexuelles dues à un viol. Le jour suivant, elle quittait Saint Nazaire pour rejoindre la Citad’elles. Enfin suivie, elle retrouva un logement.
N’aurait on pas pu éviter ce drame et même économiser l’argent de la collectivité si on avait respecté les lois et son droit au relogement ?
Nous ne hiérarchisons pas la détresse, Hommes, Femmes et Enfants souffrent quand ils et elles sont à la rue. Elles et ils ont tous et toutes besoin que nous soyons ensemble et nombreux.ses pour qu’enfin l’état respecte son devoir et les lois. Avec les autres associations, nous disons et rappelons : pas d’expulsion sans relogement.
Nous serons aux côtés des familles samedi 30 août à 11h Place des droits humains, Saint-Nazaire «
Rassemblement et manifestation
Choisir la cause des Femmes, Femmes Solidaires, F’Luttes,
Intersyndicale Féministe (CGT-FSU-SOLIDAIRES)