Long de 3 356m, il relie les deux rives de la Loire entre le Brivet aux portes de Saint-Nazaire, sur la commune de Montoir-de-Bretagne, et Mindin sur la commune de Saint-Brévin.

Le pont lors de sa construction, en 1974 – Photo © Conseil Général de Loire-Atlantique

Mis en service le 18 octobre 1975, il était à ses débuts un pont à péage.

La première pierre fut posée par Jacques Chaban-Delmas en novembre 1971, pour un coût de 261 millions de francs, et inauguré le 18 octobre 1975, il reste aujourd’hui encore le plus long pont de France métropolitaine.

Sa durée de vie a été estimée à près de 100 ans. « Mais c’est justement parce qu’il est entretenu régulièrement, que nous investissons environ 2,3 millions par an dans l’entretien et la réhabilitation, qu’il tiendra beaucoup plus qu’un siècle » estime Michel Ménard, président du département.

Une longue protestation des habitants de la région a permis d’abaisser le prix élevé du ticket de 24 Francs, une somme importante pour l’époque, à 10 F.

Des cartes d’abonnement sont alors mises en place pour les habitants de Loire-Atlantique. La ligne de bus reliant les deux communes, nécessitera pour sa part l’utilisation de 2 tickets.

Le pont devient gratuit le 1er octobre 1994.

Au début des années 2010, un système expérimental de basculement des voies est mis en place. Plusieurs fois par jour, en fonction de la circulation, le pont passe d’une à deux voies dans un sens et inversement dans l’autre sens.

Un marquage par plots lumineux rouges est mis en place au sol, des portiques et des caméras complètent le dispositif. Le système doit prochainement être modernisé pour permettre un basculement de la voie centrale plus rapide en 20 minutes contre 40 aujourd’hui.

Le pont est équipé d’un « radar tronçon ». Un système de reconnaissance des plaques d’immatriculation, enregistre la vitesse moyenne des automobilistes sur toute la traversée du pont… limité à 70 km/h.

Le conseil général vient d’annoncer un gros budget de 40 millions d’€ pour de lourds travaux sur les piles du pont. Un gros chantier qui devrait durer 8 ans entre 2027 et 2035.

L’ouverture du pont signe la fin des bacs

Avant l’ouverture du pont de Saint-Nazaire le 18 octobre 1975, la traversée de la Loire se faisait par le bac, jusqu’à Mindin de l’autre côté. L’ancien embarcadère se situait au niveau de l’entrée « Est » du port. Une gare maritime avec “le café du bac” fut construite en 1947-48 et démolie dans les années 70.

L’augmentation de la fréquentation dans les années 50, imposa de construire un nouvel embarcadère entre l’entrée et le vieux môle. Les travaux commencèrent en 1958.

Dans les années 70, les bacs recevaient près de 300 véhicules par heure et plus de 600 ouvriers des chantiers chaque jour, à pieds ou avec leurs vélos.La saturation des bacs fit ressortir le projet de pont sur l’estuaire, dans les cartons depuis les années 50 avec des versions plus ou moins loufoques comme le projet d’un pont descendant sur le toit de la base sous-marine!

On imagine la circulation dans le quartier « ville-port » aujourd’hui, et une ville coupée en deux si ce projet avait vu le jour.

Le « Saint-Gildas » sera le dernier bac à franchir la Loire le 18 octobre 1975 au matin.

Ce navire était en fonction depuis 1964. A l’ouverture du pont, il partit à l’île de Ré, puis aux Baléares.

Le « Saint-Brévin » a été pour sa part, construit en 1959. Avec un destin identique.

Le plus récent de la flotte, le « Duchesse Anne », construit en 1970, continua son aventure à Blaye jusqu’en 2014. Le “Saint-Christophe” pour sa part a été mis en service en 1948.

 Le pont de Saint-Nazaire aujourd’hui – photo © Gaël ARNAUD

Le pont de Saint-Nazaire en chiffres:

– longueur totale de 3 356 mètres.

– portée centrale de 404 mètres.

– deux viaducs en béton de 1 115 mètres au nord et 1 521 mètres au sud.

– ouvrage métallique de 720 mètres au centre (entre les extrémités des haubans)

– 72 haubans, soit 8 980 mètres, reliés à 2 pylônes culminant à 68 m au-dessus du tablier et

129,32 m au-dessus de l’eau.

– 54 piles (23 au nord, 31 au sud) ainsi que 2 culées aux extrémités.

– une chaussée de 12 mètres de large et 2 passages de 0,75 mètre.

– 88 000 m³ de béton.

– 17 000 tonnes d’acier.

Laisser un commentaire

Commentaires

Réseau média web

Liens utiles

Twitter

Afficher plus