L’intersyndicale a mobilisé près de 3 000 personnes, jeudi 2 octobre à Saint-Nazaire.
Et de deux. Après la manifestation du 18 septembre dernier qui avait vu plus de 5 000 personnes se mobiliser à Saint-Nazaire, ils étaient un peu moins nombreux à répondre à l’appel des syndicats ce jeudi 2 octobre.
Malgré tout, un cortège de près de 3 000 personnes a défilé depuis le «ruban bleu» en passant par l’avenue Albert de Mun, la rue des halles et l’avenue De Gaulle dès 11 h avant un retour sur la place de l’Amérique Latine.
Les organisations syndicales, reçues par le Premier ministre le 24 septembre dernier, exigeaient des réponses concrètes à leurs revendications.
Selon le représentant de l’intersyndicale, ce fut « une occasion manquée après un long échange avec Sébastien Lecornu sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail. Aucune réponse claire n’a été apportée à la colère des salariés ».
Le Premier ministre leur a rétorqué qu’il n’était pas en mesure de connaître, à ce stade, la teneur du budget 2026 qui sera adopté par le Parlement, alors que les syndicats attendaient au minimum des pistes.
« Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que devraient être des mesures de justice sociale et fiscale », dénoncent-ils en chœur.
« Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appellent à amplifier la mobilisation lors de cette nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle ».
On notera la présence ce jeudi de salariés syndiqués de Yara, de l’énergie, du port, de l’Afpa, de La Poste ou bien encore de la santé, que ce soit de la cité sanitaire ou des hôpitaux du Pays de Retz mais aussi des retraités de tous horizons.
Également présents les partis de gauche (LO, PC, NPA, LFI…). Quelques drapeaux bretons, d’Attac, de l’UDB ou de la Ligue des droits de l’homme flottaient aussi dans la foule. Le Maire et quelques élus avaient à nouveau fait le déplacement.
L’abandon de l’ensemble du projet de budget est toujours la principale demande, tout comme le rejet du doublement des franchises médicales, l’année blanche sur les pensions, les prestations sociales et les salaires des personnels de la fonction publique.
Autre point de crispation la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, le projet de réforme de l’assurance chômage et les attaques sur le Code du travail, comme le travail du 1ᵉʳ mai.
L’intersyndicale revendique aussi « une justice fiscale avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus. Nous exigeons la conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’aides publiques aux entreprises privées. »
Des moyens budgétaires pour les services publics sur l’ensemble du pays, l’abandon de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans et une protection sociale de haut niveau, mais aussi des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France sont également au centre des revendications, inchangées par rapport à la précédente mobilisation.