Ils s’étaient donné rendez-vous place de l’Amérique Latine à 10 h.
Plus de 5 000 personnes se sont retrouvées face au Ruban Bleu à l’appel de l’intersyndicale regroupant la CGT, FO, la CFTC, FSU, Solidaires, UNSA, CFDT et CFE-CGC.
En Loire-Atlantique, 6 manifestations ont eu lieu jeudi matin, à Nantes, Saint-Nazaire, mais aussi à Ancenis, Clisson, Chateaubriant et Blain.
Dès 7 h, près de 300 lycéens et enseignants s’étaient rassemblés devant le lycée Aristide Briand, sans le bloquer.
Après quelques échanges tendus avec la police puis après négociations, plus de 200 d’entre eux ont pris la direction du centre-ville pour rejoindre le rassemblement.
On notera la présence de nombreux partis politiques de gauche (Lutte Ouvrière, NPA, LFI, EELV) ainsi que d’autres mouvements comme Attac, Action démocratie, Sud…
Le député Matthias Tavel ainsi que le maire de Saint-Nazaire David Samzun étaient présents, tout comme certains élus municipaux et l’ancien sénateur Yannick Vaugrenard.
Une manifestation qui rassemble… du marin au pharmacien!
Du côté des participants, qu’ils soient syndiqués ou non, la manifestation aura mobilisé de nombreuses entités comme les pharmaciens, les retraités, les marins CGT, la navale, l’entreprise de nettoyage Onet, l’Afpa, les personnels hospitaliers, ceux de La Poste, des Impots, les lycéens et enseignants du lycée Aristide Briand mais aussi des représentants du lycée Galilée à Guérande ou du collège Jean Moulin et bien d’autres.
Par la voix de Gwen Alan, l’intersyndicale précise que « nous sommes tous déterminés ici à dire non à l’injustice sociale et fiscale, à exprimer notre ras le bol. Le sac à dos des travailleurs de tous secteurs, du privé comme du public, est lourd, très lourd, les colères sont multiples. »
« Les salariés se sentent trahis par Monsieur Bayrou qui, au cœur de l’été, a osé envisager la suppression de deux jours fériés. »
« Lorsque le gouvernement prévoit en plein été de doubler les franchises médicales et les participations forfaitaires. Le financement de notre système de santé ne doit pas reposer sur les plus fragiles. »
L’intersyndicale dénonce également une nouvelle réforme de l’assurance chômage prévoyant le durcissement de l’accès aux indemnisations et la réduction de leur durée.
L’éducation est aussi au centre de la grogne, avec la baisse des budgets alloués aussi bien aux écoles primaires qu’aux collèges et aux lycées, ainsi qu’à l’enseignement supérieur ou aux structures d’orientation.
Sophie Lesachey complète l’intervention des syndicats par des demandes communes:
« L’augmentation générale des salaires, pensions de retraite et minimas sociaux, des investissements dans la transition écologique et la réindustrialisation de la France à la hauteur des enjeux écologiques, la justice fiscale avec la mise en place de la taxation des gros patrimoines et des très hauts revenus, une protection sociale de haut niveau et l’abrogation de la réforme des retraites. »
Les jeunes mis en avant dans le cortège
Vers 10 h 30, les manifestants s’élancent via la rue Henri Gautier, le boulevard de la Libération, l’avenue de la République et l’avenue De Gaulle jusqu’au retour place de l’Amérique Latine 2 heures plus tard.
Les jeunes et les lycéens ont pris la tête du défilé, quelques dizaines de mètres avant la banderole des syndicats.
« C’est un symbole pour nous, ça montre que la jeunesse est prise en compte, qu’on n’est pas en fin de cortège comme souvent » se félicitent Hugo et Lou, lycéens nazairiens.
Dans la foule, Bernard et Maryline, retraités depuis peu, sont descendus manifester pour la première fois et regrettent de ne pas pouvoir offrir à leurs enfants et petits enfants tout ce qu’ils mériteraient.
« Notre retraite est faible, moins de 1 500€ à deux. Certes on n’a plus de loyer, la maison est payée, mais c’est une honte que le gouvernement pointe du doigt les retraités qui ont cotisé toute leur vie ».
Sylvie, venue avec sa sœur, en a « ras le bol des augmentations ».
« Je suis en dessous du smic, avec des horaires décalés, le loyer augmente, la nourriture a explosé depuis 3 ans, c’est très dur et pas seulement en fin de mois.
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