« J’ai écrit ce lundi à Monsieur le Premier ministre Michel BARNIER à propos de la situation inquiétante de l’usine General ELECTRIC (ex-Alstom) de Montoir-de-Bretagne (44) pour assurer la pérennité des emplois et de ce site indispensable à l’intérêt national.
Alors que la direction a procédé à la suppression de près de 500 emplois, soit la moitié des effectifs du site (intérimaires, sous-traitants mais aussi salariés GE des équipes de nuit et week-end), d’autres suppressions d’emplois pourraient intervenir et l’avenir du site est en jeu en raison de l’absence de commandes à partir de 2026.
Alors que j’avais alerté les ministres Roland LESCURE en mars, et Bruno LE MAIRE en mai, le temps file sans que rien ne se passe quatre mois après. Dans un courrier datant de mai 2024, M. LE MAIRE m’assurait que le gouvernement “travaillait activement à un déploiement ambitieux de l’industrie de l’éolienne en mer, de manière échelonnée, dans l’objectif de remplir les carnets de commandes des usines françaises dont fait partie l’usine de Montoir-de-Bretagne”.
Plus de deux mois sans ministre de plein exercice ne font que retarder la mobilisation indispensable de l’Etat dans ce dossier. Cette attente est irresponsable. C’est la raison pour laquelle j’interpelle directement le Premier ministre. Il y a urgence !
L’usine de Montoir est l’une des deux seules en France produisant des nacelles pour les éoliennes en mer. Elle est indispensable au développement de l’éolien maritime de notre pays, sauf à dépendre des importations et dégrader encore notre commerce extérieur.
Plus largement, l’ensemble de la filière de l’éolien maritime française attend avec impatience la confirmation des objectifs annoncés, de la planification maritime pour les atteindre et de l’appel d’offres annoncé pour la fin d’année.
Le Premier ministre doit s’engager à garantir l’avenir du site GE de Montoir-de-Bretagne et des emplois, par tous les moyens à la disposition de l’Etat y compris le cas échéant la nationalisation. Au-delà, le nouveau Premier ministre doit impérativement garantir le respect du calendrier et des objectifs initiaux de développement de l’éolien en mer dans le cadre de la planification maritime ainsi que les appels d’offres des nouveaux parcs. La transition écologique, la souveraineté énergétique, et le développement de l’emploi industriel l’exigent. »
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Le marché ne se décide pas par des idéologies politiques en matière d’énergie : l’éolien en mer conduit à une impasse parce que l’électricité produite est de la plus mauvaise qualité pour les réseaux nationaux et européens…