Communiqué du Parti Communiste Français, de Génération.s, du Nouveau Parti Anticapitaliste, de la France Insoumise, d’Europe Ecologie-Les Verts et de Place Publique, comités, groupes d’action et sections de Saint-Nazaire, 02 Avril 2021
"Les libertés d’expression, d’opinion, de manifester, de militer sont fondamentales, c’est pourquoi nous, organisations politiques de la gauche et de l'écologie nazairienne, tenons à dénoncer les conditions du licenciement de Mme Christel Husson de l’Association Départementale de Prévention Spécialisée (ADPS).
En effet, son licenciement est intervenu pendant sa période d’essai, pour des raisons qui ne sont pas acceptables : il lui est reproché d’avoir pris la parole lors du mouvement des Gilets Jaunes entre 2019 et 2020, soit avant son embauche. Plus grave encore, ce reproche est à l'origine de la mairie de Saint-Nazaire, estimant que ses engagements passés ne lui permettent pas d’être son interlocutrice aujourd'hui. Un rapport a donc été monté par un huissier à la demande de son employeuse, contenant des vidéos récupérées sur la page facebook de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire.
Cette situation est choquante et inacceptable.
Parce que le motif de ce licenciement n’est pas recevable : de nombreux.se.s professionnel.le.s du social comme d’autres secteurs sont également militant.e.s dans leur sphère privée, et ne doivent pas être inquiété.e.s pour cela. Christel Husson n’a jamais été dans une telle situation alors même qu’elle travaille depuis longtemps dans le social, et même en mairie.
Parce que les élu.e.s de la majorité municipale nazairienne font montre d’ingérence lorsqu’iels poussent un GIP (Groupement d'Intérêt Public) fonctionnant via des subventions publiques à enquêter puis licencier une de leurs interlocutrices, au motif qu’elle sera interdite de réunions partenariales.
Parce que cela ne fait que renforcer un climat lourd de reculs démocratiques où tout dialogue est coupé, toute manifestation restreinte voire muselée. Où il est question de surveiller les associations pour « conforter les principes républicains » ou encore de recenser, entre autres données « sensibles», les opinions politiques dans les fichiers de la gendarmerie.
Une fois encore, les élu.e.s de la majorité municipale de Saint-Nazaire confondent leur mandat de représentation avec un pouvoir de museler toute opinion qui serait différente de la leur, plutôt que de travailler pour l'intérêt général de l'ensemble des citoyen.ne.s."
Nous demandons la suspension de cette décision antidémocratique et la réintégration immédiate de Mme Christel Husson dans ses fonctions.